Séminaire Axe 1 "Littérature, sens et sensation" : « Politique de la littérature/The Politics of Literature »
Séminaire
Salle B0.610 (Bât. B) - Univ. Lille - Campus du Pont-de-Bois
Séminaire Axe 1 "Littérature, sens et sensation" : « Politique de la littérature/The Politics of Literature »
Organisé par Thomas Dutoit, Sophie Laniel-Musitelli, Ronan Ludot-Vlasak, Fiona McCann.
Calendrier des séances - Le jeudi de 16h30 à 18h30 - salle B0.610
28 septembre 2017, 17h-19h : Tina O’Toole (University Limerick), « Queer Performance Activism in Ireland », séance commune avec le séminaire d’études irlandaises Queering Ireland
23 Novembre 2017 : Salhia Ben Messahel (Université de Lille), « Quand la littérature australienne témoigne de ‘la revanche des bords sur le centre’ »
14 Décembre 2017 : Alexandra Poulain (Université Paris 3), titre à préciser
18 Janvier 2018 : Cécile Roudeau (Université Paris 7), « Beckett’s Bugs »
8 Février 2018 : Laura Lainväe (Université Montpellier 3), « "En d'autres termes :" la littérature et l'humain. A partir de quelques poèmes d'Emily Dickinson »
22 Mars 2018 : Aurore Clavier (Université de Lille ), « Poésie moderniste et territoire américain »
12 Avril 2018 : Audrey Célestine (Université de Lille) - SEANCE ANNULEE
Mai 2018 : Rowan Boyson (Oxford University) - SEANCE ANNULEE Descriptif du séminaire : Politique de la littérature « [L]a littérature fait de la politique en tant que littérature » [1] : telle est l’hypothèse que le séminaire de l’axe « Littérature, sens et sensation » mettra à l’épreuve cette année. En quoi la littérature, loin d’être le simple reflet de son temps ou l’écho des engagements d’un écrivain, élabore-t-elle une pensée politique ? La confrontation de textes littéraires et théoriques servira moins la recherche d’affinités entre écriture et idéologies qu’une réflexion sur la capacité de la littérature à formuler des questions politiques en ses propres termes. La littérature peut-elle être considérée comme une force de résistance qui déplace lieux et signes de l’autorité, défait les hiérarchies, et élabore des contre-pouvoirs ? En quoi crée-t-elle ainsi un espace commun comme lieu de confrontation, où se font et se défont identités et rapports sociaux ? Lorsque la littérature figure nations et institutions, en quoi les reconfigure-t-elle d’un même mouvement ? Cette pensée politique, qui émerge dans et par l’écriture, façonne notre conception du bien commun grâce à un nouveau « partage du sensible, » qui remet en question les frontières entre collectif et singulier, entre intemporalité et temps de l’histoire. Comment la littérature élabore-t-elle de nouvelles formes de communautés, lorsqu’elle invente de nouvelles conceptions de la citoyenneté. Parce qu’elle interroge les lignes de partage entre sujet et objet, la littérature invente de nouvelles relations entre nature et culture lorsqu’elle met en lumière la dépendance mutuelle de l’humain et du non-humain. Nous tenterons de retracer le développement de l’écothéorie dans la littérature, afin de reconnaître la capacité de l’écriture à redéfinir les liens entre nature et société. The Politics of Literature “Literature does politics simply by being literature : [2] this is the hypothesis which will guide this year’s seminar.]] In what way(s) does literature, far from remaining a mere reflection of its time or an echo of a particular writer’s commitments, contribute to the shaping of a political thought ? By confronting literary and theoretical sources, this seminar will focus not so much on the links between the writing process and ideologies, but will rather aim at questioning literature’s ability to articulate political concerns in its own way. Can literature be viewed as a resisting body subverting spaces and symbols of power, shattering hierarchies and establishing counter-powers ? How can literature create an intersectional site of confrontation where the notions of identity and social order are constructed and deconstructed ? When literature depicts nations and institutions, how does it simultaneously reshape them ? This political thought, which emerges both in and through the act of writing, shapes our conception of the common good thanks to a new "distribution of the sensible." It blurs the borders between the collective and the individual, and between timelessness and historicity. When suggesting new visions of citizenship, how does literature invite us to develop new forms of community ? Literature explores and questions the dividing lines between subject and object, but also envisions new relations between nature and culture, as it recognizes the co-construction of the human and the nonhuman. We will trace the development of ecotheory in literature and look at the way literary writing redefines the relationships between nature and society. Notes [1] Jacques Rancière, Politique de la littérature, Paris : Galilée, 2007, 11. [2] Jacques Rancière, The Politics of Literature, Translation Julie Rose. Cambridge : Polity Press, 2011, 3.
28 septembre 2017, 17h-19h : Tina O’Toole (University Limerick), « Queer Performance Activism in Ireland », séance commune avec le séminaire d’études irlandaises Queering Ireland
23 Novembre 2017 : Salhia Ben Messahel (Université de Lille), « Quand la littérature australienne témoigne de ‘la revanche des bords sur le centre’ »
14 Décembre 2017 : Alexandra Poulain (Université Paris 3), titre à préciser
18 Janvier 2018 : Cécile Roudeau (Université Paris 7), « Beckett’s Bugs »
8 Février 2018 : Laura Lainväe (Université Montpellier 3), « "En d'autres termes :" la littérature et l'humain. A partir de quelques poèmes d'Emily Dickinson »
22 Mars 2018 : Aurore Clavier (Université de Lille ), « Poésie moderniste et territoire américain »
12 Avril 2018 : Audrey Célestine (Université de Lille) - SEANCE ANNULEE
Mai 2018 : Rowan Boyson (Oxford University) - SEANCE ANNULEE Descriptif du séminaire : Politique de la littérature « [L]a littérature fait de la politique en tant que littérature » [1] : telle est l’hypothèse que le séminaire de l’axe « Littérature, sens et sensation » mettra à l’épreuve cette année. En quoi la littérature, loin d’être le simple reflet de son temps ou l’écho des engagements d’un écrivain, élabore-t-elle une pensée politique ? La confrontation de textes littéraires et théoriques servira moins la recherche d’affinités entre écriture et idéologies qu’une réflexion sur la capacité de la littérature à formuler des questions politiques en ses propres termes. La littérature peut-elle être considérée comme une force de résistance qui déplace lieux et signes de l’autorité, défait les hiérarchies, et élabore des contre-pouvoirs ? En quoi crée-t-elle ainsi un espace commun comme lieu de confrontation, où se font et se défont identités et rapports sociaux ? Lorsque la littérature figure nations et institutions, en quoi les reconfigure-t-elle d’un même mouvement ? Cette pensée politique, qui émerge dans et par l’écriture, façonne notre conception du bien commun grâce à un nouveau « partage du sensible, » qui remet en question les frontières entre collectif et singulier, entre intemporalité et temps de l’histoire. Comment la littérature élabore-t-elle de nouvelles formes de communautés, lorsqu’elle invente de nouvelles conceptions de la citoyenneté. Parce qu’elle interroge les lignes de partage entre sujet et objet, la littérature invente de nouvelles relations entre nature et culture lorsqu’elle met en lumière la dépendance mutuelle de l’humain et du non-humain. Nous tenterons de retracer le développement de l’écothéorie dans la littérature, afin de reconnaître la capacité de l’écriture à redéfinir les liens entre nature et société. The Politics of Literature “Literature does politics simply by being literature : [2] this is the hypothesis which will guide this year’s seminar.]] In what way(s) does literature, far from remaining a mere reflection of its time or an echo of a particular writer’s commitments, contribute to the shaping of a political thought ? By confronting literary and theoretical sources, this seminar will focus not so much on the links between the writing process and ideologies, but will rather aim at questioning literature’s ability to articulate political concerns in its own way. Can literature be viewed as a resisting body subverting spaces and symbols of power, shattering hierarchies and establishing counter-powers ? How can literature create an intersectional site of confrontation where the notions of identity and social order are constructed and deconstructed ? When literature depicts nations and institutions, how does it simultaneously reshape them ? This political thought, which emerges both in and through the act of writing, shapes our conception of the common good thanks to a new "distribution of the sensible." It blurs the borders between the collective and the individual, and between timelessness and historicity. When suggesting new visions of citizenship, how does literature invite us to develop new forms of community ? Literature explores and questions the dividing lines between subject and object, but also envisions new relations between nature and culture, as it recognizes the co-construction of the human and the nonhuman. We will trace the development of ecotheory in literature and look at the way literary writing redefines the relationships between nature and society. Notes [1] Jacques Rancière, Politique de la littérature, Paris : Galilée, 2007, 11. [2] Jacques Rancière, The Politics of Literature, Translation Julie Rose. Cambridge : Polity Press, 2011, 3.
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