Un temps au jardin de William Stanley Merwin - Traduction de Thomas Dutoit (CECILLE) et Cécile Roudeau (Université Paris Cité)

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ISBN: 9782865773206 Editions Fanlac - Ouvrage traduit pour la première fois en français.


Un temps au jardin, dernier recueil de William S. Merwin publié en 2016, est le legs d’un poète qui laisse à ceux qui vivent encore la trace poétique d’un présent partagé, une mémoire entretissée d’oubli. Veilleur du crépuscule, le poète fuit la lumière décapante, celle qui découpe et capture et appauvrit le monde, et nous engage à goûter ce qui toujours échappe. Maintenant. Une fois pour toutes, c’est-à-dire, dans la reprise infinie qu’est le temps du poème, le temps au jardin.

Un temps au jardin est présenté ici dans une version bilingue, traduit en français pour la première fois par Thomas Dutoit et Cécile Roudeau. Ce volume comprend leur commentaire, L’éblouissement de l’ombre : écrire à l’approche du crépuscule, et leur traduction inédite d’un essai biographique de Robert Becker, La forêt de palmiers de W.S. Merwin, qui rappelle l’attachement profond du poète à sa palmeraie de Maui à Hawaï.

William Stanley Merwin est né à New York en 1927. Grand traducteur de poésie (Neruda, Follain, Dante, Mandelstam et bien d’autres), auteur depuis le début des années 1950 d’une vingtaine de recueils de poèmes et de récits et essais en prose, W.S. Merwin reçut deux fois, chose rare, le prix Pulitzer de poésie : en 1971 pour The Carrier of Ladders (il fit don de la récompense à la cause anti-guerre du Vietnam) et en 2009 pour The Shadow of Sirius. En 2010, il est nommé « Poet Laureate » aux États-Unis. Au début des années cinquante, il avait acheté une vieille bâtisse à moitié en ruines dans le causse du Haut Quercy où il rédigea une partie de son œuvre, dans ce qu’il appela « l’autre pôle de ma vie ». W.S. Merwin s’est éteint en mars 2019 dans sa maison d’Haiku à Hawaï où il s’était installé dans les années soixante-dix et où l’avait rejoint son épouse Paula (†2017). Merwin n’oublia pas le causse où il avait planté un jardin de roses anciennes, et où il revenait souvent. À Maui, le poète jardinier sema 14 000 palmiers ; il en survit aujourd’hui environ la moitié.