Colloque "Le Règne de Charles II. Grandeurs et Misères"
Colloque
Paris les 5, 6 et 7 avril 2018
Jeudi 5 avril (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3), vendredi 6 avril (Colegio de España, Paris) et samedi 7 avril (Sorbonne Université)
L’historiographie internationale a longtemps désigné les années du règne de Charles II (1665-1700) comme celles du « déclin » de la Monarchie hispanique. S’il ne s’agit pas de remettre sur le métier les débats historiographiques, le colloque entend interroger leur pertinence pour l’ensemble de la période. La fin de la prépondérance espagnole dans l’Europe du second XVIIe siècle, pour réelle qu’elle fût, prévaut-elle dans tous les domaines monarchiques ? Le temps du dernier Habsbourg ne fut-il pas aussi celui d’un nouveau temps politique, d’un (re)nouveau des institutions et des mécanismes de régulation interne dans l’appareil de l’État ? Les réformes amorcées, la volonté d’endiguer la hausse des prix, les projets d’innovation structurelle, ne sont-ils pas le signe d’un certain dynamisme économique et commercial ? Les territoires coloniaux font l’objet d’une attention constante et, en dépit des pouvoirs locaux, leur gestion atteste une forte projection étatique depuis la métropole. Le mode de gouvernement assuré par le souverain, entouré d’un personnel de palais, de favoris et d’opposants, les « guerres de plumes » et le pouvoir d’une opinion manipulée à coup de libelles confèrent toute sa singularité à un système de Cour fin-de-siècle. Ainsi, des femmes aux clans nobiliaires, des Grands aux lieutenants Généraux, la vie courtisane écrit une nouvelle page de l’histoire de ses pratiques sur la scène politique. Par-delà ces enjeux, le triomphe s’impose dans les représentations, tant dans les célébrations que dans la peinture. Il est, par antonomase, l’éclatante manifestation du providentialisme catholique dans sa dimension à la fois politique et religieuse.
L’historiographie internationale a longtemps désigné les années du règne de Charles II (1665-1700) comme celles du « déclin » de la Monarchie hispanique. S’il ne s’agit pas de remettre sur le métier les débats historiographiques, le colloque entend interroger leur pertinence pour l’ensemble de la période. La fin de la prépondérance espagnole dans l’Europe du second XVIIe siècle, pour réelle qu’elle fût, prévaut-elle dans tous les domaines monarchiques ? Le temps du dernier Habsbourg ne fut-il pas aussi celui d’un nouveau temps politique, d’un (re)nouveau des institutions et des mécanismes de régulation interne dans l’appareil de l’État ? Les réformes amorcées, la volonté d’endiguer la hausse des prix, les projets d’innovation structurelle, ne sont-ils pas le signe d’un certain dynamisme économique et commercial ? Les territoires coloniaux font l’objet d’une attention constante et, en dépit des pouvoirs locaux, leur gestion atteste une forte projection étatique depuis la métropole. Le mode de gouvernement assuré par le souverain, entouré d’un personnel de palais, de favoris et d’opposants, les « guerres de plumes » et le pouvoir d’une opinion manipulée à coup de libelles confèrent toute sa singularité à un système de Cour fin-de-siècle. Ainsi, des femmes aux clans nobiliaires, des Grands aux lieutenants Généraux, la vie courtisane écrit une nouvelle page de l’histoire de ses pratiques sur la scène politique. Par-delà ces enjeux, le triomphe s’impose dans les représentations, tant dans les célébrations que dans la peinture. Il est, par antonomase, l’éclatante manifestation du providentialisme catholique dans sa dimension à la fois politique et religieuse.
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