Colloque "La circulation des savoirs entre l'Asie et l'Europe au temps de Léon de Rosny"

Colloque
Maison de la Recherche (Bât.F) - Univ. Lille - Campus Pont-de-Bois

L’année 2018 rime avec le 150èmeanniversaire de la Restauration de Meiji, période charnière pour réfléchir à l’exemple japonais de la modernité. Si, selon la périodisation conventionnelle adoptée pour l’histoire du Japon, l’époque pré-moderne et l’époque moderne s’articulent avec l’instauration du système impérial de Meiji, la vision prépondérante de la « rupture » avec Edo n’était pas toujours conforme à toutes les facettes de la réalité japonaise. Au contraire, dans le domaine intellectuel et technique, la dynamique de la circulation des savoirs, mouvement né à l’époque d’Edo, a largement contribué à propulser le Japon dans une phase de modernité. C’est pourquoi il nous paraît capital d’éclaircir les modalités concrètes de ces échanges dans les domaines cités en particulier.  Le présent symposium vise à apporter un nouvel éclairage sur la circulation des savoirs du XIXème siècle entre l’Europe et l’Asie, notamment le Japon. Le premier jour sera consacré à l’examen des ouvrages chinois du fonds Léon de Rosny de la Bibliothèque de Lille. Né à Lille, premier professeur de chaire en études japonaises en France, Léon de Rosny est un personnage incontournable non seulement pour le début des études japonaises en Europe mais aussi pour la mise en place des autres disciplines académiques à un stade balbutiant comme l'ethnographie.Il s’agira de s’interroger sur la signification de l’impact de ces ouvrages sur les orientalistes français et la place des études orientales, plus précisément chinoises et japonaises en Europe. Le deuxième jour concernera les diverses monographies sur la circulation des savoirs institutionnels, en particulier dans les domaines militaire et juridique, entre le Japon et l’Europe. Il ne s’agira pas de constater les simples processus unilatéraux de la réception des savoirs européens mais de mettre en lumière la continuité intellectuelle permettant d’accepter de nouveaux savoirs et pratiques, suite à la dialectique entre les savoirs traditionnels et les savoirs européens. Le dernier jour sera consacré à replacer nos travaux dans le cadre de l’histoire globale et à réfléchir sur les apports scientifiques de comparatisme tels que « regards croisés ».

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